Tous les articles par Jean-Luc Pening

Un nouveau projet ? Profs ?

J’envoie à Ernest un article sur un professeur rwandais aveugle qui exerce à Gatagara, au Rwanda. Voici sa réponse :

Bonjour cher Jean-Luc

Merci pour ce message. Je connais HVP Gatagara et son personnel. Nos élèves étudient là.

Je pense qu’un jour nous aussi nous aurons des non/mal voyants Burundais qui ont ces rêves et qui, plus tard, deviendront des réalités.

Ernest

Oui, ce serait bien si nos enfants du Burundi pouvaient arriver à de tes résultats et ainsi prendre leur place dans la société.

Est-ce possible d’être aveugle et de donner des cours ?

Sachez que je donne de temps en temps des cours de math particuliers et que, pendant un moment, j’avais pensé devenir professeur de math. C’est une personne du ministère de l’éducation qui m’en a découragé. Dommage.

Comment je fais ? Je me place comme un réel partenaire de l’élève, et je suis à son écoute. Comme je n’ai pas de livre, comme je ne sais pas de quoi le cours parle, c’est à l’élève de me faire découvrir le contenu, c’est à l’élève de m’expliquer … Et en faisant cet exercice, j’apprends son approche et on découvre, ensemble, exactement là où se situe le problème … C’est quand l’élève bloque … On cherche alors, ensemble, les solutions, ses solutions … Et croyez-moi , ça marche ! Mieux qu’un cours ex-cathédra qui impose une méthode, qui impose des solutions …

Essayez et vous m’en direz des nouvelles … Vous vous mettez devant votre enfant qui ne comprend pas et vous lui dites : explique-moi …

Avec des théorèmes comme Thales, c’est génial car l’enfant doit m’expliquer avec ses mots, avec ses gestes. Et les quelques lignes tracées sur son livre deviennent des réalités avec une latte, un bras, une main. On passe ainsi de l’abstrait au concret, de 2 dimensions à 3 , voire 4 avec des rires en plus …

Et pour les exercices ? On les corrige oralement ensemble. Ca prend du temps mais l’enfant apprend ainsi à se corriger et à chercher ses fautes, à décortiquer son exercice, à le regarder avec un autre regard … Du tout bon.

Jean-Luc

Merci les constructeurs !

Ils ne nous ont pas directement aidés dans la conception et l’étude des bâtiments de l’école, mais ils ont été d’un apport financier et moral des plus important dans notre projet.

Un très grand merci tout particulier aux sympathiques Roger et Rita et au

Bureau d’Études Matriche sprl

  • Grand Place,5

1440 Braine Le Château

WWW.MATRICHE.NET

Merci !

Possibilités dons de l’étranger par Paypal

Grâce à la collaboration plus qu’active d’Eveline, il est maintenant possible, pour toute personne non résidente en Belgique, de faire un don à l’action « Donne à voir » à moindre frais. Pour cela utilisez le système Paypalen cliquant sur le lien suivant et en suivant les instructions. D’avance un grand merci.

https://www.paypal.me/JLPening

Votre argent ira alors sur le compte de l’ASBL Menya Media International avant de partir sur le Burundi !

Excellentes nouvelles de nos enfants !

Je reçois ce mail du directeur de notre école ! Que du bon ! Bravo les enfants, courage !

« Cher ami Jean-Luc,

Merci beaucoup pour tous ce que vous êtes en train de faire en faveur de notre école. Courage !

Je voudrais prendre cette occasion pour remercier toutes les personnes qui sont en train de contribuer pour que les non/mal voyants de notre école puissent avoir les salles de classe à commencer par vous .Les fruits sont là :en 7ème année , le premier de la classe est un aveugle répondant au nom de IRAMBONA Aloys. En 8ème année, le troisième de la classe est un aveugle répondant au nom de BUTOYI Alfred. Merci encore une fois .

Cordialement,

Ernest

Où sont vos faiblesses ?

Une amie m’envoie ce texte de Grand Corps Malade …

paroles de 6ème sens

grand corps Malade

La nuit est belle, l’air est chaud et les étoiles nous matent Pendant qu’on kiffe et qu’on apprécie nos plus belles vacances La vie est calme, il fait beau, il est 2 heures du mat’

On est quelques sourires à partager notre insouciance C’est ce moment là , hors du temps, que la réalité a choisi Pour montrer qu’elle décide et que si elle veut elle nous malmène Elle a injecté dans nos joies comme une anesthésie Souviens-toi de ces sourires, ce sera plus jamais les mêmes Le temps s’est accéléré d’un coup et c’est tout mon futur qui bascule Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y’a trop de pensées qui se bousculent Le choc n’a duré qu’une seconde mais ses ondes ne laissent personne indifférent Votre fils ne marchera plus, voilà ce qu’ils ont dit à mes parents Alors j’ai découvert de l’intérieur un monde parallèle Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion Un monde où être autonome devient un objectif irréel Un monde qui existait sans que j’y fasse vraiment attention Ce monde-là vit à son propre rythme et n’a pas les mêmes préoccupations Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très bonne occupation Ce monde là respire le même air mais pas tout le temps avec la même facilité Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange :

les handicapés

On met du temps à accepter ce mot, c’est lui qui finit par s’imposer La langue française a choisi ce terme, moi j’ai rien d’autre à proposer Rappelle-toi juste que c’est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin Et tout le monde crie bien fort qu’un handicapé est d’abord un être humain Alors pourquoi tant d’embarras face à un mec en fauteuil roulant Ou face à une aveugle, vas-y tu peux leur parler normalement C’est pas contagieux pourtant avant de refaire mes premiers pas Certains savent comme moi qu’y a des regards qu’on oublie pas C’est peut-être un monde fait de décence, de silence, de résistance Un équilibre fragile, un oiseau dans l’orage Une frontière étroite entre souffrance et espérance Ouvre un peu les yeux, c’est surtout un monde de courage Quand la faiblesse physique devient une force mentale Quand c’est le plus vulnérable qui sait où, quand, pourquoi et comment Quand l’envie de sourire redevient un instinct vital Quand on comprend que l’énergie ne se lit pas seulement dans le mouvement Parfois la vie nous teste et met à l’épreuve notre capacité d’adaptation Les 5 sens des handicapés sont touchés mais c’est un 6ème qui les délivre Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction Ce 6ème sens qui apparaît, c’est simplement l’envie de vivre.

… Qu’en pensez-vous ? moi, ce qui m’interpelle c’est le fait que les handicapés ont la « chance » d’avoir leurs faiblesses visibles, impossibles à cacher. Et donc nous sommes obligés de les regarder en face et d’en faire une force …

Et vous ? Quelle est votre faiblesse ? Que faites-vous pour en faire une force ???

Jean-Luc