Départ de Gitega tôt le matin. Nous terminons la visite du musée National qui nous parle du passé du pays et de ses traditions. Le Burundi, vu son enclavement, est un des rares pays d’Afrique (avec son voisin Rwandais bien sûr) dont la culture a été longtemps préservée des influences extérieures et des marchands d’esclaves. Le journaliste de Transversale veut savoir comment Hélène arrive à me décrire un musée, un décor. Il m’interroge sur ma perception des choses. Je lui explique tant bien que mal que ma seule perception d’un musée est le discours du guide et que je suis donc un des seuls à ne jamais en perdre un mot. Tout cela pendant que le pauvre guide parle, parle et je n’arrive pas à l’écouter. Ouf, l’interview est finie … tiens, la visite aussi … Dommage. Dur d’être "vedette", on se sent parfois mal compris.
Hélène me décrit un pot qui , dans mon imaginaire, ressemble à un pis de vache à l’envers.
en route vers Ruyigi, patrie de Maggy. Le gouverneur de Gitega nous accompagne, en vélo, pendant une bonne trentaine de kilomètres, jusqu’à la frontière de sa province. Adrien, en 10 ans de Ravels, n’a jamais vu un tel accueil des officiels. La population est aussi là au rendez-vous. Une soixantaine de kilomètres de sourires prévus le long de la route aujourd’hui.
Arrêt aux sources du Nil. Rien à voir, je comprends pourquoi Stanley ne les a jamais trouvées. Si je fais pipi ici, ça va jusqu’aux pyramides ?
Arrivée difficile à Ruyigi en montées et Tambours. On les entend ! Ca veut dire qu’on est arrivés ? Non, ils sont dans un camion et roulent avec nous … Bravo à Aurélie, partie intégrante du Berchem Team, qui va arriver au bout épuisée mais qui va y arriver. Moi aussi j’ai la gorge sèche mais c’est surtout parce que j’ai parlé pendant plus d’une heure à un journaliste.
Le Ravel est suivi par une dizaine de journalistes de divers horizons (Le Soir, la RTBF, La Libre, Sud Presse … et même Paris-Match qui ne parlera que d’Axelle red et de Jally).
Hier John Chris a enfin donné son feu vert pour un passage des enfants de Gihanga au concert de clôture. Enfin ! Je passe les coups de fils nécessaires, pourvu que les enfants et l’équipe Menya Media y arrivent.
Partages avec Marie qui a retrouvé la maison qu’elle avait quitté à 4 ans. Elle dit avoir ressenti des émotions fortes et avoir eu la conviction d’avoir retrouvé ses racines. Mais qu’est-ce qui fait que le Burundi crée des liens aussi forts ?
Accueil par les tambourinaires puis le groupe Peace and Love. L’ambiance monte jusqu’à l’arrivée d’une coupure de courant. Repos à l’hôtel. Repas du soir (une soupe !!!!) avec concert. Maggy est en Belgique, nous sommes accueillis par une de ses 5000 filles … Ambiance plus que festive. Les participants se révèlent et se lâchent. Demain nous partons pour le parc de la Ruvubu. 90 km prévus ?