Et comment fait-on quand tous les tandems du monde sont prévu pour un grand devant et un petit derrière et qu’on est un grand non-voyant avec une petite pilote pleine d’énergie qui atteint difficilement les pédales avant à cause de l’attache du guidon arrière fixée sur la tige de la selle avant ? On arrête le rêve ? Non, on remue le monde et on contacte Cyclone A. Club de cyclotourisme pour handicapés de la vu basé à Bruxelles. http://www.cyclone-a.be/startpag.htm

Pour eux rien n’est impossible. Marc nous a trouvé la solution avec une attache de guidon spéciale.

Il a déplacé des montagnes, grâce à lui ma fille et moi pourrons, ensemble, dépasser les 1000 collines. Merci Marc, merci. JLLN

Vous vous demandez aussi peut-être comment un amoureux des images, du dessin, du cinéma et de la photo fait quand il ne voit plus ?

Il utilise d’autres outils. Je suis passé de l’argentique à l’Haïku-ique sans même passer par le numérique. Un exemple d’une de mes dernières photos ? :

dans son garage

un vélo fixe avance

droit vers l’Afrique

Si ça vous plaît, j’essaierai de vous faire d’autres photos tout au long du voyage. Et pour mon premier album photo allez voir sur www.na-wewe.com o

Vous vous demandez peut-être comment une personne aveugle s’entraine à faire du vélo et se prépare à un trip sportif ?

Il s’enferme dans son garage et pédale, pédale, sur un vélo d’appartement.

Pour compenser son impression de ne pas avancer, il en profite pour lire un livre audio … Pour le moment je lis le dernier Comte Sponville en pédalant. Il nous parle du chemin vers l’amour. Ca, ça fait avancer.

Je ne sais pas si vous nous avez entendus à la radio mais nous étions bien au Ravel de ce dimanche. Un bel entrainement à travers les rues de Bruxelles. Un avant goût des collines du Burundi avec le Botanique et la rue Beyaert à monter. heureusement qu’au Burundi il n’y aura ni feux rouges, ni bus ni trams pour nous bloquer le chemin ! Nous aurons le silence à respirer.

Adrien m’a demandé de décrire le Burundi en quelques secondes. Voici une première carte postale interactive :

En fin de saison sèche (septembre), le Burundi est un pays jaune et rouge. Même le ciel est poussiéreux. Il suffit du retour d’une première pluie pour que le Burundi change du tout au tout. Il devient alors vert et bleu. Un vert qui éclot, un bleu qui étincelle. La transformation prend un jour ou deux, c’est magique.

J’ai des souvenirs extraordinaires des premières pluies avec ces enfants qui jouent dans les ruisseaux qui se forment dans les rues , avec ces enfants qui se lavent sous ces gouttières qui débordent enfin. En Belgique les pluies sont tristes et froides, en Afrique elles sont joies et porteuses de vie.