Tous les articles par Jean-Luc Pening

Concours photo

Pour info, l’action Donne à voir participe au concours de photos lancé par la fondation roi Baudouin autour des projets auxquels elle participe. Comme prévu, nous leur avons envoyé 3 photos pour illustrer l’action « Des classes pour voir plus loin ». Résultats prochainement.

Autres actions : Une demande d’aide pour la finition du dernier local a été déposée à la commune de Berchem Ste agathe et son ASBL Solidarité Nord Sud et au Rotary Club Vésale de Bruxelles … Affaires à suivre.

Voici l’article du journal Le Soir …

Voici l’article, le site ayant refusé la pièce attachée …

Un accès à l’art pictural pour les personnes malvoyantes

MIS EN LIGNE LE 29/01/2017 À 17:42 PAR CLAIRE DUPONT (ST.)

La Maison de quartier Malibran à Ixelles propose une exposition étonnante.

L’exposition permet de « voir avec les doigts ».

La maison de quartier Malibran accueille jusqu’à dimanche l’exposition Touch To See. Une animation créée par deux ophtalmologues dans le but de rendre l’art accessible aux aveugles et malvoyants.

A l’origine du projet, une rencontre, entre Stéphanie Skolik qui allie son métier d’ophtalmologue et sa passion de la peinture et Laure Casper, chef de clinique en ophtalmologie au CHU Saint-Pierre et directrice du fonds de recherche en ophtalmologie.

Tout a commencé dans les années 80, alors qu’elles sont chercheuses en ophtalmologie au National Institutes of Health à Bethesda dans le Maryland.

Leur objectif ? Apporter aux malvoyants quelque chose de plus que leurs connaissances médicales. Les années passent et en 2013, lors d’une discussion, elles évoquent l’idée de combiner leur maîtrise en ophtalmologie et le goût pour l’art du Docteur Skolik. Réussir à faire partager le plaisir de l’art pictural par le toucher était le but qu’elles s’étaient fixé.

« Je vis dans un monde où la vision est capitale, précise Stéphanie Skolik. En tant qu’ophtalmologue, je me rends compte du risque important que courent certains patients de perdre la vue. J’ai donc envie de partager ma chance de bien voir et de faciliter la rencontre entre ceux qui voient et ceux qui ont des difficultés dans ce domaine. C’est mon travail de médecin et ma passion d’artiste. »

Le concept est simple. Des tableaux peints par le Dr Skolik sont représentés, avec pour chacun un moulage en terre glaise et une explication en braille correspondant. L’exposition se veut interactive et en même temps participative. Chaque personne est invitée à toucher à l’aveugle le moulage et imaginer la représentation qu’il pourrait avoir. In fine, le but est d’appréhender les difficultés que rencontrent les malvoyants.

L’exposition prend place pour la première fois en 2015 au Huntington Museum of Art en Virginie-Occidentale. Cette première exhibition rencontra un franc succès.

A l’occasion de son vingtième anniversaire, le fonds pour la recherche en ophtalmologie a sollicité le soutien de Romain De Reusme (PS), échevin de l’Egalité des chances de la commune d’Ixelles, afin de mettre sur pied l’exposition dans la maison de quartier Malibran. Dans l’espace mis à disposition, trente tableaux ont pris place ainsi que leurs moulages.

Lors de la visite, une malvoyante, en touchant l’explication en braille, s’interroge sur la définition de l’expression « polar lights » (aurore boréale). « Mais qu’est-ce ? », sourit-elle. « La traduction n’a pas du être réalisée », précise un voisin.

Jean-Luc Pening, bio-ingénieur, a perdu accidentellement la vue, il y a 25 ans. Aujourd’hui, 20 ans après, « J’ai dû recommencer à zéro, même moins que zéro, je suis reparti j’ai saisi tout ce qui se passait à ma portée ».

Présent à l’exposition Touch to See, il attire l’attention sur le fait que « c’est le côté partage, se retrouver avec des gens aveugles, des gens qui voient et qui parlent de quelque chose et qui transmettent leur ressenti, c’est ce qui est le plus fort, le plus intéressant ». Il ajoute : « le côté implication est important pour les personnes handicapées. On se retrouve un peu seuls, il y a tout ça qui bouge autour de nous ».

Et Laure Casper de conclure : « Le but de cette exposition est de permettre aux malvoyants de voir par le toucher, de rapprocher les malvoyants et aveugles des personnes ayant la chance de bien voir et de donner à tous une chance de mieux se comprendre. Cette exposition permet également de parler de la malvoyance, de son extension auprès de la population âgée et de la nécessité de promouvoir la recherche en ophtalmologie. ».

Rue de la Digue 10 à Ixelles, jusqu’au 29 janvier, de 14 à 20 heures.

Témoignage, Yvette visite l’école …

J’ai lancé l’équipe Menya Media Burundi sur un concours de photos de projets initié par la fondation roi Baudouin … Yvette, notre dynamique représentante légale,a donc été sur place pour action. Je ne peux pas m’empêcher de partager avec vous le courrier qu’elle vient de m’envoyer :

bonjour Pening-

Aujourd’hui je suis allée prendre les photos de Gihanga avec le photographe .

Nous avons des photos des nouveaux locaux et les image de non voyant et les autres ensemble dans une même classe. C’est vraiment formidable le travail que fait cette école vraiment. ils ont la chance d’avoir un quelqu’un comme Ernest,c’est très beau la bas.Je pense que nous avons pris de belle photos .

Nous en avons pris aussi de très belle des poules et aussi celles du jardin scolaire.

Alors vous allez devoir faire un choix de celles qui sont les plus belles et nous avons aussi une grandes photos de familles ,tous les enfants et les enseignants devant les nouvelles salles de classe.

merci encore de me faire participer dans ce projet des enfants non voyant c’est toujours formidable chaque fois que je vais là bas.

merci beaucoup

je t’embrasse

Yvette

Merci à toi Yvette ! … c’est beau, non ? Ne me demandez pas, après ce genre de courrier, pourquoi nous nous mobilisons tous pour soutenir cette école et ces enfants ! C’est un réel bonheur !

Jean-Luc

Expo « Touch to see » à Bruxelles

Ce jeudi j’ai eu le grand plaisir d’être invité au vernissage de l’exposition Touch to See Salle Malibran, rue de la digue 10 à 1050 Ixelles, expo ouverte jusqu’au 30 janvier. Une exposition des peinture de Stéphanie Skolik qui ont la particularité d’être visibles mais aussi touchables via des moulages … L’occasion de très beaux échanges de perceptions entre non et bien voyants.

Un grand merci à Laure Caspers et ses collègues ophtalmologues qui,en plus de leurs recherche scientifique, donnent leur temps et leur énergie à donner un visage humain à leur travail. Au nom de tous les patients, merci, nous en avons besoin ! Perdre la vue n’est pas anodin !

Merci aussi à toutes les belles personnes rencontrées. Quelle richesse !

Jean-Luc

Aides sur Mac ?

Ca y est, j’ai fait le pas et j’ai opté pour un Mac afin de remplacer mon PC vieillissant … Il est vrai que le Mac est plus cher et pas entièrement remboursé par la COCOF mais la synthèse vocale y est intégrée d’office et, donc, elle intégre directement toutes les avancées de l’ordinateur contrairement à Jaws qui les suivait avec un certain retard.

Le passage de l’un à l’autre n’est pas évident, j’avance tout doucement à la découverte … Si quelqu’un, parmi mes lecteurs, est prêt à venir me donner un petit coup de main … Bienvenue !

Jean-Luc

Un nouveau projet ? Profs ?

J’envoie à Ernest un article sur un professeur rwandais aveugle qui exerce à Gatagara, au Rwanda. Voici sa réponse :

Bonjour cher Jean-Luc

Merci pour ce message. Je connais HVP Gatagara et son personnel. Nos élèves étudient là.

Je pense qu’un jour nous aussi nous aurons des non/mal voyants Burundais qui ont ces rêves et qui, plus tard, deviendront des réalités.

Ernest

Oui, ce serait bien si nos enfants du Burundi pouvaient arriver à de tes résultats et ainsi prendre leur place dans la société.

Est-ce possible d’être aveugle et de donner des cours ?

Sachez que je donne de temps en temps des cours de math particuliers et que, pendant un moment, j’avais pensé devenir professeur de math. C’est une personne du ministère de l’éducation qui m’en a découragé. Dommage.

Comment je fais ? Je me place comme un réel partenaire de l’élève, et je suis à son écoute. Comme je n’ai pas de livre, comme je ne sais pas de quoi le cours parle, c’est à l’élève de me faire découvrir le contenu, c’est à l’élève de m’expliquer … Et en faisant cet exercice, j’apprends son approche et on découvre, ensemble, exactement là où se situe le problème … C’est quand l’élève bloque … On cherche alors, ensemble, les solutions, ses solutions … Et croyez-moi , ça marche ! Mieux qu’un cours ex-cathédra qui impose une méthode, qui impose des solutions …

Essayez et vous m’en direz des nouvelles … Vous vous mettez devant votre enfant qui ne comprend pas et vous lui dites : explique-moi …

Avec des théorèmes comme Thales, c’est génial car l’enfant doit m’expliquer avec ses mots, avec ses gestes. Et les quelques lignes tracées sur son livre deviennent des réalités avec une latte, un bras, une main. On passe ainsi de l’abstrait au concret, de 2 dimensions à 3 , voire 4 avec des rires en plus …

Et pour les exercices ? On les corrige oralement ensemble. Ca prend du temps mais l’enfant apprend ainsi à se corriger et à chercher ses fautes, à décortiquer son exercice, à le regarder avec un autre regard … Du tout bon.

Jean-Luc