Ecoutez l’émission Transversales de ce samedi 20 octobre avec le reportage de Benjamin Carlier sur
Transversale
L’émission radio que Benjamin Carlier a faite sur mon voyage avec Hélène est passée ce samedi midi sur la Première lors de « Transversale » … Sympa. J’imagine qu’elle sera podcastable sur le site de la RTBF …
JLLN
Cap 48
Ce dimanche, c’est la grande fête à Cap 48, cette opération de récolte de fonds orchestrée par la RTBF à destination de projets pour et avec des personns handicapées. Quand je pense qu’adolescent, j’avais vendu des auto-collants pour ce qui était l’opération 48 81 00.
Contrairement à ce qui a été annoncé, je ne ferai pas d’apparition dans l’émission télé. Ils avaient suffisament de sujets et l’action de Cap 48 porte uniquement sur des projets belges.
Par contre je devrais passer sur la Première radio dimanche 21 octobre vers 21 H 40 avec Renaud Rutten. Ca promet! Que de souvenirs hilarants avec lui sur le plateau de NA WEWE ! comme présentateur, il y aura un certain Adrien Joveneau. Toujours sympathique, toujours positif, toujours constructif, même à 6 heures du matin à la sortie d’une nuit dans un dortoir avec matelas par terre.
On entendra, je l’espère, la chanson « Comé Lézotré » … Encore une marque de reconnaissance pour les enfants de l’école de Gihanga. J’espère aussi pouvoir lancer un appel pour récolter 3 Perkins, ces machines à taper en Braille. Les enfants aveugles qui sont arrivés au secondaire n’en ont qu’une pour 4 …
Merci encore à Cap 48 pour nous avoir permis, à Hélène et à moi, de vivre l’aventure du Ravel au Burundi. En espérant que cela inspirera certains et que cela aura été utile.
JLLN
Jour 7 Fin de boucle
Jour 7 Défrisage ?
Départ tôt de Kayanza. Il fait frais. Les petits déjeuners sont copieux. Hier, au souper, il y avait … mais vous le savez déjà.
Premier trajet en bus pour passer la froide crête Congo-Nil (2200 mètres avec sapins et paysages ardennais). Nous arrivons à Bugarama devant la descente vertigineuse vers Bujumbura. 40 km de descente pure pour passer de 2000 à 800 mètres. Impressionnant même si nous avons des freins et si n’avons pas 5 régimes de bananes sur le porte-bagages. Hélène et moi tenons à faire notre rentrée à Buja ensemble en tandem mais, prudents, nous préférons descendre chacun sur un tandem différent avec un pilote local chevronné qui connaît la route. C’est incroyable la force de ces cyclistes Burundais. Combien de fois ils nous ont poussés dans les montées au point où on ne pédalait presque plus. Comment se fait-il qu’on ne voit pas de cyclistes africains au tour de France ?
La descente se passe bien sauf pour Jali qui nous fait une frayeur. On sent la chaleur monter de la plaine. Le vent chaud remplace la fraîcheur. Les premiers vont arriver avec 40 minutes d’avance. Ils ont atteint des pointes à 80 km/h. Et il y en a qui descendent cette route tous les jours chargés à fond de bananes … Impressionnant.
A l’entrée de Kamenge, je retrouve Hélène sur son tandem et nous repartons ensemble. Et dire qu’il y a 10 ans à peine ce quartier était désert et qu’on risquait de se faire tirer dessus en le traversant. Aujourd’hui il n’y a que des sourires et des acclamations pour nous accueillir. Où est l’erreur ?
L’arrivée à Buja est comme on s’y attendait, forte et chaleureuse. Quel monde. La radio, la télé sont là. Nous rentrons dans le stade… Accueil par les tambourinaires et la sono. Nous avons droit aux honneurs d’un concert des vedettes locales (Steven Sogo très sympa, Peace and Love, …). Discours officiel de Jean-Jacques, ministre des sports, de la jeunesse et de la culture. Discours aussi du tout nouveau ambassadeur de Belgique qui souligne que le Ravel a fait plus de travail pour les relations Belgique-Burundi que tous les ambassadeurs réunis. Il n’a pas tout à fait tort.
Et puis vient pour moi le sommet, LA cerise sur le gâteau. A la queue-leu-leu, les enfants de l’école de Gihanga montent sur scène. On me demande de les présenter. Que dire ? C’est la première fois qu’ils viennent à Bujumbura et ils sont accueillis sur scène, devant un public chaleureux et des hautes autorités … C’est magnifique. Que peut demander de plus un enfant qui a toujours été rejeté et marginalisé si ce n’est un peu de reconnaissance ? Je demande au public de les accueillir avec leurs applaudissements mais aussi avec leur respect. La chanson est belle. Les enfants se donnent à fond. Ils dansent. Je me suis permis de me joindre à eux et je masque mon émotion en chantant "Nous sommé comé lézotré" … J’en frissonne encore. Merci à tous ceux qui leur ont permis, qui m’ont permis, de vivre cet instant.
Une petite fille aveugle de naissance remet "officiellement" un CD au ministre. Oui, ces enfants sont un élément essentiel du développement du pays. Comment vivre sans eux ? Ils donnent un plein sens au projet de récolte de fonds que vous avez entre les mains. Vous participez ? Merci. C’est si simple de se sentir utile et en accord avec soi.
Tous les participants se retrouvent sur la plage, au Bora-bora. Repos, dernières interviews par Adrien. Ca sent vraiment la fin. Dernière douche, le soleil se charge de nous sécher. Très sympathique, Emmanuelle Grundmann vient s’asseoir à côté de moi et me demande un autographe sur une pochette de NA WEWE. Je suis flatté qu’une primatologue s’intéresse ainsi à moi … Je ne devrais pas ?
Derniers préparatifs, embarquement immédiat, c’est calme.
L’hôtesse nous invite. "Chicken or fish ?" Vous n’avez pas des carbonnades, du riz et des petit pois ?
Jour 6 Ngozi Kayanza Foule
Départ en fanfare (toujours les tambourinaires) de Ngozi. On se retrouve tous devant la Banque. Vous êtes certains qu’on ne doit pas la visiter ? Nous sommes environ 70 ravelistes et … toute la ville de Ngozi. 4000 , 5000 personnes ? Personne n’a compté mais tout le monde est là. Hystérie quand le « Van Damme » de l’équipe fait quelques wheelings. Ca me rappelle les souvenirs de motard, quand, avec les copains, on soulevait les foules en soulevant notre roue avant de 20 cm …
Je crois que c’est cela qui a marqué le plus tous les participants de ce Ravel, organisateurs y compris : l’accueil ! Un accueil officiel au plus haut niveau et un accueil de foules et de sourires d’un niveau encore plus haut. Quel plaisir !
Petit arrêt dans un projet Handicap International. Sympa. Accueil en chants, en danses, en pièce de théâtre. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans la sensibilisation de la population à la problématique du handicap. Avec le CD des enfants de Gihanga et sa diffusion sur les radios, nous espérons aussi toucher toute la population du pays. Il y a des radios partout.
Hélène profite de l’occasion pour s’offrir ce qui lui manquait le plus : une bonne brochette de chèvre mangée au bord de la route. Sa hantise : rentrer du Burundi avec l’accent liégeois qui a envahi tout le groupe.
Nous visitons une classe. Les enfants sont, comme toujours, bien calmes et disciplinés. Je me risque un « bonjour les enfants » . Tous en chœur me répondent un touchant « Bonjour monsieur » … Et la classe éclate. C’est gai, excusez-moi madame le professeur.
A la sortie les petits s’approchent. Un touche ma main, la soupèse, touche ce drôle de gant sans doigts. 5 secondes d’échanges silencieux au touché, c’est … touchant, tout chant !
Le reste de la route se passe très très bien. Je commence à trouver ma place et mon rythme sur le tandem toujours au son des « hum », « yoyo » et autres bruits de surprise. Autre avantage des africains : le toucher. Les africains, contrairement aux européens, n’ont pas peur de se toucher. Combien de fois ai-je vu des amis africains marcher dans la rue la main dans la main par pur signe d’amitié. C’est du naturel. En Europe ça a une autre signification. Pour un Burundais me prendre la main pour me guider est donc évident.
Arrêt pour un direct et arrivée, les premiers, dans un super hôtel aux sons des tambours.
Soirée cool, il n’y aura pas de projection de Na Wewe, le grand écran chinois n’est pas compatible et on a perdu la télécommande …
Jali nous chante la chanson, vraiment sympa, un peu couvert par les discussions autour des tables. Les burundais savent-ils qu’il y a en Belgique, des milliers de personnes qui seraient prêtes à payer le prix fort pour l’entendre chanter ?
Nous allons nous coucher tard sous une couette rose avec un cœur … Tiens, il y a un peu d’eau.
Demain, le dernier jour ? Déjà ?
Visibilité et point de vue
Autres points de vue que celui d’un non-voyant sur le Ravel (articles, émissions, …)
Articles de Frédérique Thibault :
– le carnet de bord quotidien et les photos sur le site du BVR et/ou les pages Facebook du BVR et des Belges du bout du monde
– deux pages dans le Ciné-Télé-Revue du 18 octobre sur Axelle Red et Jali
– une page dans le Ciné-Télé-Revue du 25 octobre sur le RAVeL du bout du monde
– deux ou trois pages dans le Femmes d’Aujourd’hui du 25 octobre sur le RAVeL du bout du monde et Maggy Barankitse
– un reportage sur notélé le 27 octobre
Mais aussi des articles dans Paris-Match, Le Soir, La Libre Belgique, Vers l’Avenir, Télémoustique, …
Les émissions d’Adrien :
-Samedi 13/10 de 15 à 17h: Le Beau Vélo de Burundi sur Viva
-Samedi 27/10 à 19h : Flash sur la Une Télé
-Dimanche 28/10 de 9 à 10h: Les Belges du bout du Burundi sur La Première
-Dimanche 28/10 à 22h30 sur la Une télé: Le Ravel du bout du Monde
-Dimanche 09/12 à 9h sur la Première:Les Belges du bout du monde au Burundi
-Dimanche 09/12 à 22h30 sur la Une télé: Les Belges du bout du Monde au Burundi
En images :
… affaires à suivre …
JLLN
Jour 5 Ruvubu – Ngozi Traversée du parc
Superbe journée au programme : traversée du parc de la Ruvubu, rencontre avec l’équipe déposée là pour étudier la faune et faire des photos puis retour sur l’asphalte et arrêt à Muhinga. 20 km de pistes puis quelques km pour arriver nous avait dit Francis. Ce qu’il avait oublié de dire c’est qu’entre la rivière Ruvubu et Muhinga, il y avait une dénivelée de 800 mètres et un beau nombre de montées.
Malheureusement, tout le monde nous déconseille de faire le trajet en tandem. La piste est vraiment trop difficile surtout pour moi qui ne sais pas anticiper. Dommage, j’aurais vraiment voulu la faire cette traversée.
Question animaux ce n’est pas la folie, ils n’ont vu qu’un crocodile … Il faut dire que la caravane a tout ce qu’il faut pour en effrayer plus d’un avec son pick up de policier pour ouvrir la route, ses 40 muzungu et 30 burundais à vélo et une jeep de la Croix-Rouge, un bus et un camion pour servir de balais.
La primatologue Emmanuelle Grundmann confirme avoir vu pas mal d’animaux ce qui n’est pas évident après 16 années de guerre et de braconnage.
L’arrivée sur l’asphalte aurait du faire du bien mais l’enchaînement des montées fait mal. La voiture balais se remplit. C’est encore loin Muhinga ? Non, pas très loin … Combien de kilomètres ? 1 km … De plus il fait lourd, très lourd, annonce d’orage. Adrien doit accélérer pour cause de direct à 13 h 30. Les quantités d’eau absorbées sont considérables. C’est encore loin Muhinga ? Non. Combien de km ? 1 km … Ce sera la question qu’on entendra le plus. Mais les petits blancs venus de la campagne wallonne savent-ils que la notion de distances dans un pays où , toujours suite à la guerre, 60 % de la population est analphabète, est très très relative ? 5 km tous les matins pour aller chercher de l’eau ou 10 km pour aller à l’école, c’est loin ? … c’est long un kilomètre ?
Arrivée à Muhinga juste avant l’orage. Jali est bien arrivé. Repas par terre dans un hangar et départ en bus sur Ngozi.
Nous enfilons des tee-shirts blancs pour un sponsor. Une banque que nous devons visiter avant 18 h. Visiter une banque ? Nous arrivons à 17 h 58, la banque est fermée, dommage … Ouf, direction hôtel. Il y a de l’eau ? Non, pourquoi ?
Soirée sympa avec un groupe folklorique qui raconte en musique et en mimes la "drague au Burundi". Vincent me décrit ce qu’il voit et moi je lui décris ce que je sais sur les mariages traditionnels, sur la dote. Qui aide l’autre ? Séance émotions pour moi qui me rappelle le déroulement de mon mariage coutumier au Rwanda il y a 24 ans. Le sourire de ma belle en habit traditionnel à sa sortie de la case, les palabres … un beau moment. J’avais même donné la vache. J’attends d’ailleurs toujours son premier veau qui devait me revenir…
Je me suis couché trop tôt, Jali est resté avec Hélène et d’autres pour un super concert intimiste. Sympa.
Ca sent déjà la fin. Il faudra vraiment visiter une banque demain ?
Jour 4 Ruyigi – Parc de la Ruvubu Tandem
Départ, toujours en fanfare, de Ruygi. On visite une ferme modèle. Pour Transversale, Hélène me décrit les installations avec des vaches qui ont des pis un peu comme des cruches de musée à l’envers. Je discute avec quelqu’un qui connaît Maggy. Elle est une vraie reine de la communication qui a fait un boulot impressionnant. Je remets un DVD de NA WEWE pour le seul vrai cinéma du Burundi et un CD de Comé Lézotré avec des aveugles qui chantent.
Je me rends compte que je ne vous décris pas le paysage du Burundi. Normal, je ne le vois pas. Mais je le connais et je sais vous dire qu’il est très beau. Des verts éclatants. Une chaleur qui fait penser à un ciel lourd mais qui annonce les premières pluies et le ciel bleu qui les suivra. Je sais aussi vous dire que, tout au long du parcours, la route est bordée de sourires, de rires, d’encouragements devant ces muzungus (les blancs) fous. Le Burundi est un pays fort peuplé dont presque toutes les collines sont habitées et cultivées. Le passage d’une caravane comme la nôtre attire les foules.
Par contre la route est très sonore. Il y a les "Attention dos d’âne 1, 2, 3, c’est passé", "on se repose" ou les "on pédale" de mon pilote mais surtout les murmures, les expressions et les rires qui accompagnent le passage d’un tandem … "M’bili" ils sont 2 sur le même vélo … Les Burundais ont l’immense avantage d’avoir les émotions qui font du bruit. Nombreux sont les sons qui accompagnent la surprise et les autres émotions en Afrique. Et je ne vous parle pas des gestes … Alors je ne m’étonne pas d’entendre le silence et, brusquement, un "hum" sonore le briser au passage de notre ORNI. Un "hum" généralement suivi de rires ou d’expressions en kirundi. C’est très gai. Comme sons il y a aussi celui, nettement moins agréable, des dérailleurs des vélos voisins qui se mettent en action et qui annoncent une montée.
Eric et moi avons enfin trouvé un rythme qui nous va à tous les deux et ça roule nettement mieux qu’au début. Hélène pédale aussi en tandem avec les copines. C’est gai pour tout le monde.
Etonnant, au bord de la route, nous attend un pique-nique fait de délicieux pains. Un régal.
Arrivée à l’entrée du parc de la Ruvubu. Logement dans un camp. On dort soit dans la tente, soit dans une salle transformée en dortoir mais il y a de l’eau chaude ! Miracle au milieu de rien. Il y a même des carbonnades du riz et des petit-pois au dessert. Un régal !
Quelques ronflements, le chant des crapauds, les chants des grillons et la nuit est bonne. Une nuit intense sous un ciel étoilé.
Le plus dur ce ne sont pas les cuisses mais bien les fesses. Les fauteuils du vieux bus font aussi mal que les selles VTT faites pour ne pas s’asseoir dessus. A propos du bus, il a souvent perturbé le silence avec son moteur qui tourne en permanence. Normal ici, il n’a plus de démarreur et ne peut donc s’arrêter que dans des descentes … Prêts à pousser ?
Demain : traversée du parc. Il y a des lions ?
Jour 3 Gitega Ruygi Retour aux sources
Départ de Gitega tôt le matin. Nous terminons la visite du musée National qui nous parle du passé du pays et de ses traditions. Le Burundi, vu son enclavement, est un des rares pays d’Afrique (avec son voisin Rwandais bien sûr) dont la culture a été longtemps préservée des influences extérieures et des marchands d’esclaves. Le journaliste de Transversale veut savoir comment Hélène arrive à me décrire un musée, un décor. Il m’interroge sur ma perception des choses. Je lui explique tant bien que mal que ma seule perception d’un musée est le discours du guide et que je suis donc un des seuls à ne jamais en perdre un mot. Tout cela pendant que le pauvre guide parle, parle et je n’arrive pas à l’écouter. Ouf, l’interview est finie … tiens, la visite aussi … Dommage. Dur d’être "vedette", on se sent parfois mal compris.
Hélène me décrit un pot qui , dans mon imaginaire, ressemble à un pis de vache à l’envers.
en route vers Ruyigi, patrie de Maggy. Le gouverneur de Gitega nous accompagne, en vélo, pendant une bonne trentaine de kilomètres, jusqu’à la frontière de sa province. Adrien, en 10 ans de Ravels, n’a jamais vu un tel accueil des officiels. La population est aussi là au rendez-vous. Une soixantaine de kilomètres de sourires prévus le long de la route aujourd’hui.
Arrêt aux sources du Nil. Rien à voir, je comprends pourquoi Stanley ne les a jamais trouvées. Si je fais pipi ici, ça va jusqu’aux pyramides ?
Arrivée difficile à Ruyigi en montées et Tambours. On les entend ! Ca veut dire qu’on est arrivés ? Non, ils sont dans un camion et roulent avec nous … Bravo à Aurélie, partie intégrante du Berchem Team, qui va arriver au bout épuisée mais qui va y arriver. Moi aussi j’ai la gorge sèche mais c’est surtout parce que j’ai parlé pendant plus d’une heure à un journaliste.
Le Ravel est suivi par une dizaine de journalistes de divers horizons (Le Soir, la RTBF, La Libre, Sud Presse … et même Paris-Match qui ne parlera que d’Axelle red et de Jally).
Hier John Chris a enfin donné son feu vert pour un passage des enfants de Gihanga au concert de clôture. Enfin ! Je passe les coups de fils nécessaires, pourvu que les enfants et l’équipe Menya Media y arrivent.
Partages avec Marie qui a retrouvé la maison qu’elle avait quitté à 4 ans. Elle dit avoir ressenti des émotions fortes et avoir eu la conviction d’avoir retrouvé ses racines. Mais qu’est-ce qui fait que le Burundi crée des liens aussi forts ?
Accueil par les tambourinaires puis le groupe Peace and Love. L’ambiance monte jusqu’à l’arrivée d’une coupure de courant. Repos à l’hôtel. Repas du soir (une soupe !!!!) avec concert. Maggy est en Belgique, nous sommes accueillis par une de ses 5000 filles … Ambiance plus que festive. Les participants se révèlent et se lâchent. Demain nous partons pour le parc de la Ruvubu. 90 km prévus ?
Jour 2 Bururi-Gitega Tambours et carbonnades
Le souper était pas mal du tout. Carbonnades avec riz et petits-pois. Première nuit sans trop d’eau dans la douche. Petit déjeuner à 7 h 30. Bururi est un village sans grand intérêt. C’était pourtant la région du président Buyoya.
Départ prévu à 8 h. 9 h, 1, 2, 3, nous partons avec Axelle Red en tête. 1, 2, 3, 5 mètres plus tard, on s’arrête. Le plateau télé est fait, Axelle peut partir visiter des projets UNICEF. Nous faisons demi-tour pour repartir, pour du bon, un quart d’heure après. La télé, la radio et les vedettes ont leurs impératifs …
Nous voilà partis pour Gitega. La route monte et descend. Pour éviter le problème de la veille, je suis parti avec Eric, un capitaine de police cycliste amateur comme pilote. Un mateur qui fait quand même ses 150 km de vélo, dont 30 km de montées, toutes les semaines. Il me décrit la route. pas de cris d’enfants, nous traversons une région fort boisée. Je suis quand même crevé. Je me rendrai compte, à postériori, que c’est parce que mon pilote veut me ménager et met des vitesses trop lentes qui m’obligent de pédaler vite dans le vide. Plus tard nous nous accorderons sur des vitesses plus « fortes » mieux en accord avec nos rythmes. Tout le monde croît que c’est plus facile en tandem, c’est le contraire.
Après une bonne trentaine de kilomètres, je me repose un peu dans le bus. Le Ravel n’est pas une épreuve sportive, je ne suis pas venu ici pour prouver que je sais pédaler, il y a tant d’autres choses à faire.
De toute façon, personne, tout au long du programme, ne fera tous les kilomètres prévus, c’est tout simplement impossible. Laissons aussi la place aux visites, aux échanges …
Le bus s’arrête à 2 km de Gitega (la deuxième ville du pays, ancienne capitale et donc premier bastion des tambourinaires du Burundi). Tout le monde descend du bus pour une arrivée en vélos et tambours. Premier accueil dans un stade. Premier concert des fameux tambourinaires. On remonte sur les vélos. La foule est sur notre passage comme au tour de France sans maillot jaune et avec un peu de Primus comme EPO. Arrivée à l’hôtel. Deuxième démonstration des tambours avec leur chef dont l’âge varie entre 75 et 85 ans selon les versions. Toujours émouvants et impressionnants ces tambourinaires ! Les cœurs et le sol en tremblent … Entre-temps il y a eu la visite du Musée National qui a duré exactement 5 minutes car elle a été interrompue par une coupure de courant … Ca sent l’Afrique ou la Belgique de cet hiver sans Thiange ?
Il est 16 heures, nous pouvons enfin passer à table pour un dîner copieux avec carbonnades et riz. Quel luxe.
L’hôtel est beau mais réservé aux journalistes. Nous partons à la recherche d’hôtels en ville. Il y a l’Orange pour une partie du staff. L’Irakoze pour une autre mais la montée vers celui-ci est impossible. Nous irons à l’Accolade où il y a de l’eau … dans des seaux avec une tasse.
Nous n’arrivons qu’avec une heure de retard au cocktail offert par l’ambassade de Belgique avec discours du gouverneur de province et d’un représentant de l’ambassade. Un homme que j’avais connu à l’école belge en 93 et qui est heureux de revenir au Burundi. Mais comment cela se fait-il que tant de gens aiment ce pays ?
Souper à 8 heures. Chouette, il y a des carbonnades avec du riz et des petits pois !
La journée n’a pas été si dure que la première mais nous nous couchons avec plaisir.
Réveil demain à 6 h 30. Entre les tropiques le soleil se lève toute l’année à 6 heures. C’est donc l’heure logique où tout le monde se lève, coqs et travailleurs à la scie électrique compris.