Jour 6 Ngozi Kayanza Foule

Départ en fanfare (toujours les tambourinaires) de Ngozi. On se retrouve tous devant la Banque. Vous êtes certains qu’on ne doit pas la visiter ? Nous sommes environ 70 ravelistes et … toute la ville de Ngozi. 4000 , 5000 personnes ? Personne n’a compté mais tout le monde est là. Hystérie quand le « Van Damme » de l’équipe fait quelques wheelings. Ca me rappelle les souvenirs de motard, quand, avec les copains, on soulevait les foules en soulevant notre roue avant de 20 cm …

Je crois que c’est cela qui a marqué le plus tous les participants de ce Ravel, organisateurs y compris : l’accueil ! Un accueil officiel au plus haut niveau et un accueil de foules et de sourires d’un niveau encore plus haut. Quel plaisir !

Petit arrêt dans un projet Handicap International. Sympa. Accueil en chants, en danses, en pièce de théâtre. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans la sensibilisation de la population à la problématique du handicap. Avec le CD des enfants de Gihanga et sa diffusion sur les radios, nous espérons aussi toucher toute la population du pays. Il y a des radios partout.

Hélène profite de l’occasion pour s’offrir ce qui lui manquait le plus : une bonne brochette de chèvre mangée au bord de la route. Sa hantise : rentrer du Burundi avec l’accent liégeois qui a envahi tout le groupe.

Nous visitons une classe. Les enfants sont, comme toujours, bien calmes et disciplinés. Je me risque un « bonjour les enfants » . Tous en chœur me répondent un touchant « Bonjour monsieur » … Et la classe éclate. C’est gai, excusez-moi madame le professeur.

A la sortie les petits s’approchent. Un touche ma main, la soupèse, touche ce drôle de gant sans doigts. 5 secondes d’échanges silencieux au touché, c’est … touchant, tout chant !

Le reste de la route se passe très très bien. Je commence à trouver ma place et mon rythme sur le tandem toujours au son des « hum », « yoyo » et autres bruits de surprise. Autre avantage des africains : le toucher. Les africains, contrairement aux européens, n’ont pas peur de se toucher. Combien de fois ai-je vu des amis africains marcher dans la rue la main dans la main par pur signe d’amitié. C’est du naturel. En Europe ça a une autre signification. Pour un Burundais me prendre la main pour me guider est donc évident.

Arrêt pour un direct et arrivée, les premiers, dans un super hôtel aux sons des tambours.

Soirée cool, il n’y aura pas de projection de Na Wewe, le grand écran chinois n’est pas compatible et on a perdu la télécommande …

Jali nous chante la chanson, vraiment sympa, un peu couvert par les discussions autour des tables. Les burundais savent-ils qu’il y a en Belgique, des milliers de personnes qui seraient prêtes à payer le prix fort pour l’entendre chanter ?

Nous allons nous coucher tard sous une couette rose avec un cœur … Tiens, il y a un peu d’eau.

Demain, le dernier jour ? Déjà ?